Patrick Dewaere dans Série Noire

Films de légende à (re)découvrir !

Révisons nos classiques avec OCS !

Patrick Dewaere, Bernadette Lafont, Anthony Quinn, Stéphane Audran, Bernard Blier, Alec Guiness, Marie Trintignant, Dustin Hoffman, Dennis Hopper, Peter Sellers... une pluie de stars à retrouver dans nos films de légende !

Anne Bancroft dans Le Lauréat

Série Noire - Disponible

Patrick Dewaere et Marie Trintignant dans Série Noire

Une incroyable addition de talents pour un film unique, souvent drôle mais surtout désespéré. A la base, un roman de Jim Thompson, l'un des plus grands auteurs américains de "série noire", A Hell of a Woman. Pour son adaptation, son réalisateur lui-même, Alain Corneau, eut l'idée incongrue de s'associer à Georges Perec, connu pour ses exercices littéraires oulipiens, dont les dialogues sont mythiques : "Mon p'tit Franck, c'est pas que j'm'ennuie mais j'ai les joues qui m'brûlent..."). Le tout avec un casting royal : Patrick Dewaere (qui prouve ici une fois de plus qu'il était le plus grand acteur français de son temps), Bernard Blier (tel qu'en lui-même), Myriam Boyer et l'éternellement regrettée Marie Trintignant (dans son premier rôle majeur). L'histoire est celle d'un minable et peu scrupuleux VRP qui tombe fou amoureux d'une jeune fille dont il vient de tuer la tante pour lui voler son "magot". Comme le titre du film l'indique, tout va aller de mal en pis pour son (anti) héros...

Zorba le Grec - Disponible

Alan Bates et Anthony Quinn dans Zorba le Grec

Le film qui a réussi l'exploit de créer une danse censée être traditionnelle ! Le succès de Zorba le Grec et de sa musique, signée du grand compositeur Míkis Theodorákis, fut tel que le fameux sirtaki, créé pour le film, devint un véritable phénomène planétaire de 1965. Mais les atouts du film sont loin de n'être que musicaux et chorégraphiques car cette histoire d'amitié a priori impossible entre un jeune Anglais coincé (Alan Bates), venu en Crète récupérer l'argent d'un héritage, et un Grec beaucoup plus exubérant, fut couronnée de trois Oscars : meilleures photographie et direction artistique, meilleur second rôle féminin pour la Française, d'origine russe, Lila Kedrova. Zorba reste surtout l'un des plus grands rôles d'Anthony Quinn (et même son préféré, à ses dires), d'ailleurs coproducteur du film. Habitué toute sa carrière aux rôles "exotiques" (étant lui-même américain d'origine irlando-mexicaine), il personnifie encore aujourd'hui pour beaucoup "le" Grec archétypique.

Bob le Flambeur - Disponible

Roger Duchesne et Guy Decomble dans Bob le Flambeur

Film pourtant encore largement (et injustement) trop méconnu, Bob le Flambeur est pourtant un jalon essentiel de l'Histoire du cinéma. Le récit de Robert Montagné, dit Bob, ancien truand et joueur impénitent, obligé de reprendre du service pour honorer ses dettes de jeu, est d'abord le premier "film noir" de Jean-Pierre Melville, devenu par la suite la référence du genre en France, et une énorme influence (revendiquée) de bien des cinéastes étrangers (Michael Mann, John Woo, Quentin Tarantino...). De par sa mise en scène et ses nombreuses scènes tournées en extérieurs (ce qui se faisait encore assez peu à l'époque), il peut être considéré comme un anticipateur de la future Nouvelle Vague des Godard, Truffaut, Chabrol... Significativement, François Truffaut engagea le chef-opérateur de Bob le Flambeur, Henri Decaë, pour son premier film, Les Quatre Cents Coups (ainsi que l'un de ses interprètes, Guy Decomble). Enfin, le film fut officieusement remaké en 2003 par Neil Jordan (L'Homme de la Riviera), et inspira plus ou moins fortement Paul Thomas Anderson en 1996 (Hard Eight) et Lewis Milestone en 1960 (L'Inconnu de Las Vegas)... ce dernier film ayant lui-même été l'objet d'un remake par Steven Soderbergh en 2001, le très fameux Ocean's Eleven !

Le Lauréat - Disponible

Katharine Ross et Dustin Hoffman dans Le Lauréat

Le Lauréat, Oscar 1968 du meilleur scénario, constitue une borne majeure dans l'histoire du cinéma hollywoodien, puisqu'il est considéré comme le premier film véritablement représentatif de l'esprit du "Nouvel Hollywood". On peut même considérer qu'il fut en avance sur son temps, celui de la libération sexuelle, de la contestation de l'autorité, notamment familiale, comme de l'esprit hippie à venir. Le héros, qui est d'ailleurs un archétype du "anti-héros", Benjamin Braddock, fraîchement diplômé, ne sait pas trop quoi faire de sa vie et ne manifeste pas beaucoup d'ambition. Il se laisse séduire par Mme Robinson, une amie de ses parents, avant de tomber amoureux... de sa fille, Elaine ! La liaison entre un tout jeune homme de vingt ans et une femme "mûre" avait fait quelque peu scandale à l'époque mais a aussi contribué à l'énorme succès du film. Même si, en réalité, il n'y avait que six ans d'écart entre Dustin Hoffman et Anne Bancroft. Impossible de ne pas évoquer enfin la bande originale du film, majoritairement composée de chansons de Simon & Garfunkel, dont le fameux Mrs. Robinson, devenu instantanément un tube mondial.

Les Bonnes Femmes - Disponible

Bernadette Lafont dans Les Bonnes Femmes

Comme son titre l'indique, le quatrième long-métrage de Claude Chabrol (sorti en avril 1960) faisait la part belle aux rôles féminins, ce qui était nettement moins le cas de ses films précédents (Le Beau Serge, Les Cousins et À Double Tour). Les Bonnes Femmes a même quasiment la structure d'un "film à sketchs", genre très en vogue dans les années 60, dans la mesure où il documente, sur un ton acide diversement perçu à sa sortie, la façon dont quatre jeunes vendeuses d'électroménager cherchent l'évasion, une fois leur ennuyeuse journée de travail terminée : l'une chante en secret dans un music-hall, une autre cherche un mariage petit bourgeois, une autre encore additionne les flirts, alors que la dernière croit au grand amour. Chabrol retrouve ici Bernadette Lafont, dont il avait lancé la carrière dans Le Beau Serge, ainsi que sa récente nouvelle compagne, Stéphane Audran. Les deux autres comédiennes ont fait une carrière moins "grand public", Clotilde Joano (morte à seulement 42 ans) ayant surtout joué au théâtre et à la télévision et Lucile Saint-Simon s'étant retirée dès le milieu des années 60.

Tueurs de Dames - Disponible

Alec Guiness et Katie Johnson dans Tueurs de Dames

Tueurs de Dames est l'un des fleurons de la comédie anglaise, particulièrement celle de l'après-guerre, volontiers irrévérencieuse. Il s'agit ici, pour un quintet de braqueurs se faisant passer pour d'inoffensifs musiciens amateurs et dirigé par le sinistre "Professeur" Marcus (Alec Guiness), de se débarrasser de leur logeuse, Mme Wilberforce (Katie Johnson, BAFTA 1956 de la meilleure actrice), après qu'elle ait découvert leur véritable activité. Réalisé par Alexander Mackendrick et produit par les studios Ealing, grands spécialistes de ce genre de comédies (Noblesse Oblige, Whisky à Gogo !, Passeport pour Pimlico, L'Homme au Complet Blanc, De l'Or en Barres...), le film est l'un des premiers de l'immense Peter Sellers, qui fait d'ailleurs ici équipe avec Herbert Lom, qui deviendra, bien plus tard, son antagoniste dans la série des Panthère Rose. Le succès de Tueurs de Dames fut tel qu'il fut ensuite adapté en opéra puis en pièce de théâtre et fit l'objet de deux remakes, l'un en Egypte en 1969, l'autre plus récemment (et plus connu), par les frères Coen en 2004, transposé dans le Sud américain, Tom Hanks y reprenant le rôle d'Alec Guiness.
 

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